lundi 20 mai 2013

Rencontre avec Anne-Marie Desplat-Duc



Qu'est-ce qui vous a poussé à devenir écrivain? 
On ne m’a pas poussé à devenir écrivain, j’adore écrire et lire, c’est vraiment ma passion.

A votre avis, quelles sont les qualités nécessaires pour devenir écrivain?
 
Pour avoir une chance d'écouter cette petite vidéo, prenez des écouteurs :-)


Pourquoi écrivez-vous pour les jeunes? Ecrivez-vous aussi pour les adultes?
Non, je n’écris pas pour les adultes car cela ne m’intéresse pas. J’écris pour les jeunes parce que c’est un public que j’aime bien, et avec qui je suis à l’aise. Je suis écrivain jeunesse et contente de l’être!

Combien de temps mettez-vous pour écrire un livre ? Qu’utilisez-vous pour écrire ordinateur, machine à écrire, stylo?
Cela dépend du livre, pour un petit roman, je mets à peu près deux mois. En ce qui concerne les romans historiques comme les Colombes ou Adieu Julie, je mets environ 5 mois, car il me faut du temps pour faire toutes les recherches historiques. Maintenant j’écris directement sur l’ordinateur, car à une période de ma vie j’ai été secrétaire de direction, ce qui me donne un avantage sur mes collègues. Je sais parfaitement taper sur le clavier sans perdre de temps, aussi vite qu’arrivent mes idées.

Avez-vous un seul ou plusieurs éditeurs?
J’ai plusieurs éditeurs, non parce que je ne suis pas fidèle, c’est même le contraire!

Dans les Colombes, comment avez-vous choisi tous les prénoms des filles ?
En 1999, il y a eu à Versailles, une exposition sur la Maison royale d’éducation de Saint Cyr. N’habitant pas très loin, j’ai eu la chance d’y assister. Et là, ce fut magique, ils avaient reconstitué les robes des jeunes filles de l’époque, ils avaient retrouvé leurs livres et cahiers, les jeux de l’époque. C’est là que j’ai eu l’idée de raconter la vie de ces 250 pensionnaires puisque personne ne l’avait encore fait. Pour les prénoms, ils été tous répertoriés dans le catalogue de l’exposition, ce sont donc les vrais prénoms que vous retrouvez dans mes livres.

Aimeriez-vous que l’un de vos livres soit adapté au cinéma ou à la télévision? Lequel?

Oui j’aimerais beaucoup, surtout pour mes romans d’aventures. Mais cela ne dépend pas de moi, d’abord parce que je ne connais personne dans le milieu du cinéma ou de la télévision, et aussi parce que ce n’est que mon éditeur qui peut faire cette démarche car en signant un contrat avec lui, j’ai cédé tous mes droits à la maison d’édition. Mais je pense que les Colombes pourraient être adaptées au cinéma sans problème.

Comment avez-vous trouvé les noms de Félix Têtedeveau ?
Petite, quand j’étais en vacances chez mes grands-parents dans un petit village en Isère, le boucher de ce village s’appelait M. Têtedeveau. Et ça me faisait déjà bien rire quand ma grand-mère me disait "Viens, on va chercher le bifteck chez Têtedeveau". Et donc un jour j’ai voulu écrire une histoire pour expliquer que ce n’était pas très gentil de se moquer des personnes qui portent des noms pas faciles.

Avez-vous fait beaucoup de recherches pour écrire L’enfance du Roi Soleil ?
Oui, énormément ! Déjà parce que lorsque j’ai écrit les Colombes du roi Soleil, j’ai acheté beaucoup de documentation et pris beaucoup de notes sur mes livres documentaires. Or, il se trouve que dans ces livres j’avais beaucoup d’anecdotes sur Louis XIV disséminées par ci par là, et donc j’ai voulu regrouper toutes ces informations dans un seul livre. J’ai écrit ce livre à la première personne car je trouve que cela permet à l’auteur de rentrer vraiment dans la peau du personnage et d’exprimer des sentiments.


Y aura-t-il une suite au Colombes ?
Oui, je suis en train d’écrire le tome 13, mais je n’ai pas encore trouvé de titre. C’est très difficile de trouver un titre, car il faut qu’il accroche le lecteur, qu’il l’interpelle. Je passe donc souvent des journées entières à faire des listes, à mélanger des titres pour espérer trouver un bon titre.

Quel a été votre premier livre ?
Il s’intitule Le Minus aux éditions Milan, c’est un peu l’anti héros. Je m’étais rendu compte que dans la littérature de jeunesse, le héros était souvent un grand, un costaud, un bagarreur, et très souvent un mauvais élève et j’en avais assez de cette image. Donc, mon premier héros fut le plus petit de la classe, un maigrichon, un rêveur, il déteste la bagarre, bon élève et du coup il n’a pas d’ami. J’ai voulu montrer avec ce petit roman que dans la vie il n’y a pas que les gros malabars qui s’en sortent.

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