mardi 23 avril 2013

Nous avons rencontré l'auteur Jean-Luc Marcastel...



Aimiez-vous lire quand vous étiez petit?
Enormément, j’adore lire depuis tout petit, je pense que pour aimer écrire, il faut d’abord aimer lire. Et puis un jour, on a le déclique qui fait que nous aussi on a envie de raconter une histoire.

A l’école étiez-vous plutôt au fond de la classe à rêver ou devant à participer?
J’étais plutôt au fond de la classe en train d’écrire mes livres ! J’écrivais aussi la nuit au grand dam de mon papa qui me disait tout le temps d’éteindre la lumière. Quand je vous dis que cela devient un virus et qu’on ne peut plus s’arrêter, vous voyez à quoi cela peut mener !

A votre avis, quelles sont les qualités nécessaires pour devenir écrivain?

Pour avoir une chance d'écouter J-L Marcastel, prenez des écouteurs :-)

Exercez-vous un autre métier?
Il y a quelques années, j’étais enseignant en histoire géographie, mais j’ai arrêté car j’ai toujours voulu écrire et à l’époque j’avais commencé une série qui marchait bien, j’ai donc décidé de ne faire plus que ça.

Combien de temps mettez-vous pour écrire un livre ?
C’est variable, cela dépend de la taille du livre, par exemple Louis Legaloup  m’a pris un peu moins de temps, 6 mois que le Dernier hiver, environ 8 mois. Et La geste d’Alban m’a pris un an. Il  y a la taille qui rentre en ligne de compte mais pas seulement, car certain demande aussi plus de recherches que d’autre. Par exemple, en ce moment je suis en train d’écrire un livre qui se passe au Caire dans les années 30, donc pour ne pas écrire de bêtises, je me documente beaucoup sur cette époque. Par contre, ces durées ne correspondent qu’au premier jet, la première écriture sans correction, car après il y a toutes sortes d’étapes avant que le livre ne soit vraiment près pour partir chez l’éditeur.

Qu'utilisez-vous pour écrire : ordinateur, machine à écrire, stylo?
Un ordinateur ou une tablette, et quand j’ai vraiment des difficultés pour trouver mes mots ou un passage difficile à écrire, je reviens souvent au stylo, parce que je trouve qu’avec le stylo la pensée est moins freinée, c’est plus fluide que lorsqu’on tape sur un ordinateur, je pense que l’écriture à la main est plus spontanée. + vidéo 19 (mais pas tout)

Pourquoi avez-vous choisi l’époque du moyen-âge dans Louis Legaloup ?
Parce que c’est une période qui est propice aux légendes, aux univers imaginaires, et en tant qu’historien j’aime bien cette période. Et l’idée du livre Louis Legaloup m’est venue un jour par l’un de mes amis auteur de bande dessinée qui me demanda à l’époque si j’avais vu l’adaptation au cinéma du Seigneur des anneaux. Nous en sommes venus à parler des paysages magnifiques de Nouvelle Zélande, et je me suis dit que nous aussi, en France, nous avions des paysages magnifiques et des légendes à n’en savoir que faire. J’ai donc mélangé toutes ces histoires, et cela a donné Louis Legaloup.

En quoi le Limousin vous a-t-il inspiré ?
Il se trouve que la moitié de ma famille du coté de ma maman est limousine, originaire de Brive en Corrèze, et tous les étés avec mes cousins nous allions passer nos vacances dans une vieille maison de campagne près de Pompadour. Tous les soirs, quand il faisait un peu frais, on se réunissait autour d’un immense cantou (grande cheminée ouverte) pour se raconter des histoires qui font peur et la nuit nous dormions souvent dehors dans des tentes car la maison était trop petite pour tout le monde. Les tentes étaient juste à côté des bois, avec tous les bruits que vous pouvez imaginer, les craquements, le vent dans les arbres, ce qui finissait par nous faire très peur. J’ai gardé les souvenirs de ces soirées et j’ai eu envie de retrouver cette ambiance dans mes livres.

 Est-ce que certains termes spécifiques dans Louis Legaloup sont inventés ?
Petit rappel : Pensez aux écouteurs!

Le loup est-il votre animal préféré ?
Non, j’aime bien les loups, mais j’ai une préférence pour l’orque épaulard, d’abord parce que c’est un bel animal et il possède une intelligence surprenante.

Vous êtes-vous inspiré d’autres livres ?
Oui, mais pas consciemment, c’est pour ça que je dis souvent aux gens de lire plein de livres complètement différents, car nous sommes souvent influencés par nos lectures. Souvent aussi je m’installe à la terrasse d’un café et j’écoute les conversations autour de moi ou bien je remarque certaines personnes qui ont une « gueule » pour m’en servir dans mes livres.

Pourquoi vos livres sont-ils si dramatiques et sombres ?
En particulier dans le Dernier hiver, c’est vrai. Peut-être parce que je pense que la lumière ne brille jamais aussi bien que dans les ténèbres. C’est un livre sur l’espoir, sur l’humanité qui survit malgré tout. Dans ce livre j’ai voulu plonger les gens dans l’obscurité pour voir comment ils révélaient le meilleur d’eux-mêmes. Au milieu de la pire des adversités, c’est un message d’espoir.

Quel sera le titre de votre prochain livre ?
Ce sera le deuxième tome de La geste d’Alban qui devrait sortir en juin 2013, le sous-titre sera « L’ombre de Montsalvie », un autre livre sortira  aussi aux éditions Hachette en automne, le titre devrait être Un monde pour Clara, et l’année prochaine, une trilogie sortira aux éditions J’ai lu et qui devrait s’appeler Les enfants des (nébus ?).

Quel est votre livre préféré?
C’est une question difficile car j’en ai plusieurs et j’ai du mal à choisir. Alors je dirais La plaie de Nathalie C. Henneberg, c’est un livre assez sombre et poétique que je relis régulièrement.

Est-ce que vous alliez au CDI quand vous étiez au collège?
Oui, j’y passais beaucoup de temps. Généralement pendant les heures d’étude j’allais au CDI soit pour lire, soit pour écrire, comme ça je ne faisais pas de bruit. Il y avait toujours quelque chose à découvrir.

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